Le sentier oublié

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Figée par le bitume, la route s’est allongée sur les rebords boueux de mon petit sentier.
Ce n’était qu’un chemin, envahi d’herbes folles, où les saisons passaient en simples farandoles,
où les oiseaux nichaient, chantaient et s’en allaient vers des cieux plus cléments dès les premiers frimas.

Au printemps, l’aubépine disputait aux violettes le droit de parfumer le fumier du voisin.

Sous le soleil d’été se doraient les raisins. Des blés lourds, chevelus, s’envolait l’alouette.

L’automne n’était pas loin quand venait le regain, et que je grelottais dans le petit matin.

Les feuilles, accumulées au creux de mon sentier, rageusement poussées par un vent sans pitié, s’envolaient,
retombaient, repartaient de plus belle, annonçant la gelée qui mûrit la prunelle. Dans les ronces griffues les
mûres s’arrondissaient. L’églantier, arrogant, s’éclaboussait de rouge. Puis l’hiver arrivait, égalisant les champs.
La nature s’endormait, jusqu’au printemps suivant.


Oui, mais non loin de là . . . . . . . . .


La ville tentaculaire sentait battre son cœur. Ses artères étrécies éclataient de partout. Son ventre boursouflé
rugissait de douleur sous les coups de boutoir de cent millions de roues. De ses entrailles ouvertes un flot
vermiculé rampait vers les campagnes, envahissait les prés. Effroyable naissance d’une hydre à mille têtes,
agonie du chemin, déchiré sans façon.


Vomissant ses voitures et crachant ses poussières, l’autoroute asthmatique viole les champs, les pierres.
Un oiseau effrayé sur l’asphalte s’écrase, un instant bat des ailes. Une plume s’envole . . . . s’envole . . . . et disparaît.


Figée par le bitume, la route s’est allongée sur les rebords boueux de mon petit sentier.


J'avais l'habitude de me promener tranquillement dans un petit sentier en toutes les saisons mais un jour
les bulldozers sont arrivés et l'ont massacrés. Je vous en conte ici l'histoire. Quelle tristesse...

Un grand sentier
Que l'on ne finit jamais d'explorer,
Je le vois arboré,
Et de cailloux parsemé.
Le sentier de la vie,
Edulcoré de quelques cris,
Ceux des oiseaux,
Une belle lumière viendra,
De nouveau tout colorer,
L'oiseau de nouveau chantera,
Et tes journées seront de nouveau ensoleillées.
Car les cailloux de ce long sentier,
Que l'on a si souvent fouler,
Ne peuvent plus nous faire trébucher,
Depuis longtemps on les connait.
Bravo ma douce jumelle ,
Je veux parcourir ton sentier ♥

Qu'il est profond ton commentaire ma jumelle, merci!

Oui viens le parcourir avec moi ce sentier oublié,
comme j'aimerais!

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