Un jour, une vie

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«Rien n’a plus de valeur que cette journée.»
– Goethe


Aimez-vous vos journées?

Les miennes ont été lourdes et nébuleuses pendant longtemps. Presque tous les soirs, je
m’endormais avec un vague sentiment d’anxiété et d’insatisfaction – le même sentiment
qui m’avait accompagnée tout au long de la journée, généralement. Je n’y pensais pas outre
mesure, cela dit… Car je n’avais rien contre l’idée d’aimer mes journées, bien sûr, mais ce
n’était pas ma priorité. Le plus important pour moi était de changer ce qui devait changer,
d’avancer vers les projets qui me faisaient vibrer. En fait, j’avais à peine conscience de mon
état, tellement j’étais absorbée dans l’univers des rêves et des idées. Dans cet univers, tout
ce qui se passe maintenant nous semble insignifiant – même ce que l’on ressent.

Après plusieurs années à vivre ainsi, quelque chose en moi s’est soudainement réveillé.
J’ai pris conscience d’une chose terriblement simple mais effroyablement puissante qui
pourrait se résumer ainsi : aimer la vie, ça veut dire aimer ses journées. Oui, la seule
façon d’être heureux est de se sentir heureux pendant la journée. C’était tellement évident… Comment avais-je pu l’ignorer? J’aurais dû écouter Passe-Partout plus attentivement lorsque
j’étais enfant; il a bien dû y avoir un sketch à ce sujet dans une des émissions! Quoi qu’il en
soit, je découvrais que j’étais beaucoup moins heureuse que je le pensais – comment aurais-je
pu l’être, si je ne l’étais pas pendant la journée? La réalité était que j’étais tendue et pressée
presque du réveil jusqu’à l’heure du coucher.

C’est à ce moment que j’ai pris une décision radicale, Ginette : j’ai établi que chaque journée
serait dorénavant toute ma vie, comme s’il n’y avait rien devant moi… Oui, j’allais dorénavant
traiter chacune d’entre elles comme une mini-existence, et mon but premier serait de m’assurer qu’elles sont toutes riches, sereines et satisfaisantes. En fait, j’allais faire en sorte qu’elles sont
à l’image de ma vie de rêve – pas nécessairement sur le plan des apparences, car ce n’est évidemment pas toujours possible (du moins, pas instantanément) –, mais à l’intérieur de moi premièrement.

Je me suis donc demandé ce qui devait changer pour que j’aie le cœur joyeux en déposant
ma tête sur l’oreiller, le soir. Puis j’ai mis ma réponse en action. Par exemple, j’ai appris à
me mettre moins de pression – une habitude profondément ancrée qui siphonnait ma joie au
quotidien. Oh, j’avais l’impression que cette pression m’aidait à avancer vers mes objectifs…
mais elle polluait mes journées, donc je n’avais pas le choix de m’en libérer quel qu’en fût
le prix à payer. Un peu dans le même esprit, j’ai également commencé à méditer et à cultiver
un joli petit jardin de paix à l’intérieur de moi, sachant qu’une satisfaction profonde continuerait
d’être impossible si je continuais à la chercher à l’extérieur de moi. J’ai aussi adopté de nouvelles habitudes, comme me créer de délicieux rituels à la fin de la journée, et arrêter de tout faire à la dernière minute (ce qui m’amenait à devoir travailler stressée régulièrement).

Il y a plusieurs angles sous lesquels on peut décider d’ensoleiller notre cœur et notre vie – j’en explore d’ailleurs une grande variété ici avec vous année après année –, mais celui-ci fut l’un
des plus constructifs pour moi. En ramenant toute mon attention à mes journées (plutôt qu’à
«ma vie» – un concept vaste et flou qui nous glisse facilement des doigts), je n’avais plus le
choix de faire face à la vérité et d’effectuer les changements qui me procureraient un vrai
bien-être le plus rapidement. En fait, c’était simplement une façon très concrète et pratique d’apprendre à vivre le moment présent.


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Revenons à vous, maintenant…

Je vous demandais au début si vous aimez vos journées. J’ai envie de vous le redemander,
à la lumière de ce que je viens de vous raconter. Si vos journées étaient chacune toute
votre vie – oui, s’il n’y avait rien d’autre – vous sembleraient-elles vibrantes et complètes en soi?

On sacrifie nos journées si facilement. On leur est peu présent, donc on passe à côté de leur
magie; on a un dialogue intérieur lourd et stressant qui étouffe toute possibilité de joie; on ne
prend pas la peine de s’organiser pour se sentir bien aujourd’hui, car ce qui se passera demain semble plus important. En fait, on est si préoccupé par notre vie que l’on oublie nos journées,
d’une certaine façon. Ou plutôt, on oublie que nos journées sont notre vie et que si on veut être profondément heureux, elles sont notre seule occasion.

Je crois que nous sommes nombreux à être habités d’une sorte de sentiment d’urgence, présentement – le sentiment profond qu’il y a quelque chose de pressant que l’on doit faire
ou changer. Généralement, on interprète cela comme une pulsion d’aller vite vers autre chose,
peut-être de trouver notre «mission». Or, je peux me tromper, mais j’ai l’impression que cette urgence qui nous habite est d’abord et avant tout l’urgence de mettre fin à l’état d’urgence, justement… l’urgence d’arrêter de chercher ailleurs qu’ici et maintenant. On ne parle pas ici d’abandonner nos projets à long terme, bien sûr; on parle simplement de changer l’ordre de
nos priorités, de toujours mettre le présent en premier.

Ainsi, que diriez-vous de faire de vos journées de merveilleux petits trésors de paix et de
douceur? Qu’avez-vous besoin de changer en vous (et peut-être aussi à l’extérieur de vous)
pour que ce soit le cas? Ou si vous aimez déjà votre quotidien profondément, quels rituels ou
quelles nouvelles habitudes pourraient vous donner envie de le savourer encore plus intensément?

C’est ce que je vous propose en ce début d’année. Je pensais à vous, ces dernières semaines,
et je ne pouvais imaginer une plus belle ou une plus puissante résolution à vous proposer…

Chaque jours, ma jumelle une personne de notre entourage ce réveille et se demande pourquoi elle est encore là, ce qu'elle est censé accomplir dans ce monde, ce qu'elle doit faire.. Beaucoup de personnes souffre intérieurement. Elles s'en prennent peut être à elle même, elles s'effondrent peut être en larme en ce moment même. Pour eux passer la journée à sourire deviens difficile, leur quotidien n'est que mensonge. Lorsque nous leur demandons s'ils vont bien, ils vont forcément nous répondre que oui alors que finalement pas du tout, rien ne va, mais nous ne remarquerons jamais rien. Ils jouent le jeux chaque jours, ils se cachent derrière un masque. Seul(e)s ils essaient de s'occuper un maximum, s'occuper pour oublier un instant ce mal, ce mal qui les ronge un peu plus chaque jours.. Malheureusement plus le temps passe plus cette souffrance prend de la place, et moins ils s'en sortent. Ils voudraient de l'aide, mais c'est au dessus de leur force alors ils continuent de vivre comme ils peuvent, avec cette souffrance, qui un jour, fini par gagner.J'étais comme cela ma jumelle , et j'ai appris a améliorer ma vie ! avec les rencontres que j'ai faite .......
Merci pour ton bloc ma jumelle très belle trouvaille encore Lydia

Oui tu as raison ma jumelle et il y a plus de gens que l'on pense qui réagisse comme ça;
passant à côté du bonheur par leurs angoisses. leurs peurs ou leurs souffrances...

Ils n'arrivent plus à faire face, mais ils pourraient avoir de l'aide, mais ça demande beaucoup de courage et d'humilité pour le faire. Mais n'est-ce pas le plus beau cadeau que l'on puisse se
faire? Car si chaque jour devient un fardeau, à quoi ça sert de vivre, dis-moi.

Moi, je t'ai toi, à tous les jours je peux partager ce qui me semble plus difficile et quand
c'était trop difficile il y a quelques années, j'ai demandé de l'aide et malgré la souffrance
et la solitude, je crois que je m'en sors pas trop mal, en vivant un jour à la fois et
en essayant d'en retirer le meilleur...

Merci ma jumelle de m'accompagner dans mon cheminement de vie,
tu m'es d'une aide très précieuse, je t'aime ma moitié

Heureuse que tu aimes ce texte, il me parle beaucoup à moi aussi...

Gros bisous, Gigi


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Merci Magid, c'est très gentil,
heureuse que tu aimes!

Au plaisir, mes amitiés,
Gigi