"… À tire-d’aile un beau matin l’oiseau s’envole vers le soleil, mais toujours vers son arbre, il revient…"
Jean Renard
<< Pourrions-nous qualifier de folie et d’irrationnel tout ce que nous justifions et que nous absolvons? Tout ce que souvent nous réprouvons et que nous voulons tout simplement oublier, ignorer ou même effacer? Devrions-nous oser prétendre que ces désordres ne sont que de simples bêtises?
Que faire de tout ce qui pourtant fait sombrer dans
le noir, qui fait mal, qui mutile et détruit la vie?
Serait-ce de la simple ignorance, de la paresse, ou
de l’égocentrisme? Que conclure de cette absurde inconscience qui pourtant se targue de tant de déséquilibre et qui finit par aliéner l’essence même de l’existence? Nous serait-il donné, après tout cela,
de métamorphoser en lumière toutes ces ombres?
Nous serait-il permis de pardonner ces disgrâces et
d’adoucir ces détresses ? Que dire encore du rêve,
de l’amour ou de la vie?
Alors, quelqu’un quelque part écrit des mots,
parfois modestes, parfois durs; et souvent blessés.
Pour un peu tenter de soulager toute cette noirceur.
Ils sont là, toujours, avec leur résonance d’une douceur satinée qui se déroulerait en cascade, tel l’arcen-ciel dont nous tenterions de saisir les couleurs pour ainsi nous approprier une part de ses mystérieux charmes et pour mieux nous faire rêver. Des
mots simplement écrits pour aussi retrouver un peu
de paix, pour croire que la vie est belle et qu’elle
continue. Pour se donner une raison d’exister encore,
malgré tout.
...et l'oiseau s'envole encore...>>
Delvina Lavoie